L'expression ; contraintes et libertés.

Sources

• Histoire de la presse écrite ;

  http://www.gralon.net/articles/news-et-media/magazines/article-histoire-de-la-presse--des-premiers-journaux-a-nos-jours-1339.htm

  http://www.ddm.gouv.fr/pdf/infomedias9.pdf

• Histoire de la publicité :

  http://tpe-publicite-2010.over-blog.com/article-histoire-de-la-publicite-45870342.html

  http://antonin.moulart.org/faut-il-reguler-lexpression-de-laffichage-publicitaire/

  http://www.immateria.fr/fr/blog/keyword/liberte-d-expression/view/6/publicite-et-religion-ou-sarrete-la-liberte-dexpression/?of=2

• Liberté d'expression :

  http://www.acrimed.org/article3837.html

  http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_sur_la_libert%C3%A9_de_la_presse_du_29_juillet_1881

• Liberté d'expressions à travers la presse écrite :

  http://www.coj.be/fichejurid_30.htm

  http://www.unesco.org/bpi/fre/3mai97/3mai97.htm

• Liberté d'expression à travers la publicité :

  http://www.les-infostrateges.com/article/0807342/un-droit-fondamental-la-liberte-d-expression-et-ses-limites

• Charlie Hebdo:

  http://www.charliehebdo.fr/historique.html

  http://fr.wikipedia.org/wiki/Charlie_Hebdo

  http://www.melty.fr/charlie-hebdo-caricatures-de-mahomet-le-directeur-explique-le-pourquoi-de-la-publication-a130532.html

  http://www.lexpress.fr/actualite/societe/caricatures-de-charlie-hebdo-les-pour-les contre_1164408.html

  http://www.slateafrique.com/94875/faut-il-rire-de-laffaire-charlie-hebdo

  http://www.marketing-etudiant.fr/blog/united-colors-of-benetton-marketing-social.php

• United Color of Benetton :

  http://www.marketing-etudiant.fr/blog/united-colors-of-benetton-marketing-social.php

  http://marieclaudeducas.com/2011/benetton-publicite-et-controverse-pourquoi-le-precurseur-d%E2%80%99hier-ne-convainc-plus/

  http://www.fdesouche.com/258631-benetton-polemique-autour-dune-photo-du-pape-embrassant-un-imam

• Les livres ;

''L'invention du journalisme en France'' de Thomas Ferenczi,

''Comprendre les médias'' de Mireille Thibault,

''A Charlie Hebdo, 1969-1981. Je l'a pas lu, je l'ai pas vu...'' de Cavanna,

''Le journalisme'' de Jean-Marie Charon,

''La liberté de la presse. Un combat toujours actuel.''' de Daniel Junqua,

''L'impact de la presse gratuite : nouvelle donne économique et changement sociologique ?'' de Anna Baret.

Ainsi , après avoir réduit le contenu de notre recherche et réflexion sur la liberté d'expression propre à la presse écrite et à la publicité , nous avons pu observer qu'elle est limitée. Chaque individu a en effet le droit de diffuser ses idées , ses opinions mais ne doit en aucun cas offenser autrui. C'est pour cela que des lois ont été crées pour délimiter ce que l'on peut dire. La presse peut être, pour cette raison, amenée parfois à réduire les propos qu'elle diffuse dans ses articles notamment par rapport à la provocation de la haine et à la discrimination raciale. Dans le domaine de la publicité, il s'agit de faire acheter un produit par la transmission d'un message : donc elle ne possède pas les mêmes limites que la presse. Ces deux médias n'ont à la base pas le même but mais font tout deux passer un message que ce soit de l'ordre de l'information ou de la vente. Ceci pourrait nous amener à nous demander ; ''Est-ce que si nous pouvions nier les limites de la liberté d'expression en toute impunité, serions-nous capables de tout dire ou serions-nous encore lier par notre propre morale ?''

B) Exemple d'une campagne très controversée.

Le groupe Benetton, en 2011 a décidé de lancer une nouvelle campagne pour mettre en avant une fondation leur appartenant, nommée Unhate qui a pour but de défendre la tolérance. Elle montre des baisers échangés entre dirigeants politiques ou religieux connus pour ne pas s'entendre. Les affiches sont de surcroît affublées du fameux slogan « Unhate » qui signifie « Sans-haine » en référence à la fondation. Elle ressemble à une campagne antérieure* datant de 1992. Sur les photo-montages, on peut voir Barack Obama, président des États-Unis embrasser le président chinois, HU Jintao, ainsi que Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande, Angela Merkell.

.

Ci-dessous, voici une affiche de cette campagne montrant le Pape Benoît XVI en train d'embrasser l'Imam Sunnite Ahmed El Tayyeb , de l’université Al-Azhar d’Égypte. Cette campagne dite « contre la haine » a provoqué des critiques venant des catholiques.

Ce photo-montage , née d'une nouvelle campagne publicitaire s'appelle “Unhate” ( non-haine) .

La campagne fut retirée avant même d'être officiellement publiée après avoir été menacée de poursuites judiciaires par le Vatican. Ce dernier prônant l'utilisation inadmissible de l'image du Saint-Père, tripotée et matérialisée pour des fins commerciales. Des réactions apparurent ailleurs comme sur le blog Arnaud Granata, directeur des contenus et rédacteur en chef d'Infopresse, qui trouvait que Benetton, sur cette campagne, utilisait la méthode de ''choquer pour vendre''.

Ce n'est pas la première fois que cette firme a fait plusieurs campagnes publicitaires qui ont choqués les esprits.

Dans les années 90, ce n'est pas possible de ne pas avoir regardé des publicités et de ne pas en avoir entendu. Les publicités de la marque italienne de vêtements Benetton, ont d'abord débutées par montrer au monde entier des jeunes de toutes races, qui portaient des vêtements de la marque. Puis petit à petit l'entreprise va entamer des sujets tabous et des controverses d'actualité.

*Benetton va abuser de la controverse en proposant une affiche où un prêtre et une nonne échangent un baiser, en 1992. Peu de temps après, la photo d'un nouveau né en piteux état. Ce dernier est recouvert de sang et est toujours attaché au cordon ombilical. Cette image fut aussi très discutée.

A partir de ces années là, Benetton a continué à multiplier les scandales pour nous faire comprendre leurs prises de positions. Les publicités quelles soient dans les magazines ou en panneaux-affiches ont montrées plusieurs images marquantes :

- L'enfant blanc allaité par une femme noire.

- Un Sidéen* mort entouré de sa famille, le corps recouvert d'un drap.

Ces polémiques profitèrent aussi à d'autres. Oliviero Toscani, photographe et directeur des campagnes Benetton, utilisa ces controverses pour s’afficher comme une entreprise désireuse de prendre position, face aux enjeux et aux problèmes mondiaux. Dans son livre intitulé La Pub est une charogne qui nous sourit (1995), il écrivit :

« Les publicitaires ne font pas leur métier : communiquer. Ils manquent d’audace et de sens moral. Ils ne réfléchissent pas au rôle social, public, éducatif, de l’entreprise qui leu confie un budget. Ils préfèrent dépenser des centaines de milliers de dollars pour faire galoper quelques chevaux derrière une Citroën, sans se soucier de ceux qui font du rodéo sur les routes. Ils ne veulent surtout pas penser, informer le public, de crainte de perdre leurs annonceurs. Leur responsabilité est immense. Il leur incombe de réfléchir à la communication d’une marque au-delà du seul marketing. C’est leur rôle de faire avancer ce système publicitaire qui tourne en rond, appelle à toujours consommer plus et ne convainc plus. La condition humaine est inséparable de la consommation, pourquoi la communication qui va avec serait-elle superficielle? »

Dorénavant, c'est ce que font de plus en plus les entreprises. Ce fut ressenti jusqu'à Montréal dans les conférences données au Tomorrow Awards

avec pour exemples ; la stratégie de Nike, celle de Levi's avec la brillante initiative « We are all workers » qui agit à Braddock en Pennsylvanie pour la renaissance de cette ville(image ci-contre). Cela s'oppose au discours que bien des marques ont décidées d'adopter : '' Soyez clairs et convenables''. Ce dernier serait plus représenté par la campagne ''Initiative vraie et beauté'' ou celle ''Fond d'estime de soi '' par Dove. Elle soutient la consolidation de l'estime des jeunes filles et des femmes.

Quand Oliviero Toscani fut à Montréal, peu après avoir publier son livre, résuma ainsi sa façon d voir les choses :

« Un Martien qui feuilletterai nos magazines d’actualité, ne comprendrait pas pourquoi les pubs n’ont tellement aucun rapport avec le reste du contenu, disait-il. Puis, en tombant sur les pubs de Benetton, il se dirait :‘Ah mais voilà une compagnie qui vit avec son temps!' »

Benetton était restée trop longtemps sans se donner la peine d’entretenir ses valeurs, et de les communiquer à son public. Les intentions de l’entreprise et de sa fondation étaient peut-être tout à fait louables mais personne ne les connaissaient. A travers, la campagne de 1992, qui déboulait soudainement, et semblait arriver de nulle part, on arriva pour la première fois à percevoir un souffle, un engagement et une implication. Donc, après avoir montré la voie à suivre, et démontré qu’il existait une autre façon de penser le marketing et les communications, Benetton risque maintenant d'être accusé de raviver le cynisme.

Rob Booth, chef des médias numériques sociaux de l'agence Bos, a abordé ce point sur son blog en rappelant les différentes campagnes de Benetton mais conclut en acclamant le fait que Benetton essaye dese distinguer. 

D'autres internautes donnèrent leurs impresions sur Facebook:

• Magoné : “Benetton s’inscrit ici dans le cadre des luttes contre le racisme, fléau toujours présent dans nos cités. L’amour du semblable et son profond respect sont les sentiments qui doivent nous caractériser le mieux!”

• Bazo : “A travers cette campagne, Benetton veut montrer d’une part que malgré la différence de couleur de peau, les êtres humains sont tous égaux et d’autre part les produits de la marque Benetton sont destinés à tous les êtres humains sans distinction de couleur de la peau”

2) United Color of  Benetton ; affaire controversée.

 A) History of Benetton.

     In the 60's Luciano Benetton decided to create a firm with his sister who stitched very well. Luciano Benetton and his family did it, a few months later. The first opening of a shop was in 1963. Benettons' group gained a great notoriety quickly, mainly due to a strong and serious organisation at the heart of the firm. In 2003, the father Luciano give the firm to his young manager Silvano Cassano.

At the beginning Luciano's sister, Giuliana needled clothes and he sold it. They used many colours for change and attract people as yellow, blue, green. Luciano said in an interview in 2007 : « I immediately wanted yellow, blue and green for my collection, colours that did not exist at the time! People were hungry, they want to comeback home with a new colour, they had no more principles or morales. As if it was rationed during the war! » He offers 48 colours for every collection he made. With this variety of colours they decided to name this company

« United Colours of Benetton ».

It was a huge success and many shops opened in France, especially in Paris. They had a simple organisation , Giuliana work on the creation, Luciano dealed with the marketing, Gilberto and Carlo, the two Benetton brothers, keep an eye on the production and the treasury. The same year, the Benetton family bought the English ecury of Formula 1 Toleman who becomes world champion in 1995. They change his name for « Benetton Formula 1 ». Flavio Briatore will be one of the managers. The development of society with time, leaded the creation of a watch collection and cosmetics. In 1997, the society is present in 120 countries with the marks : United Colour of Benetton , 012 and Sisley.

Since 1989 , Benetton elaborated “Benetton Sports System” which managed all sportive brands like Asolo, Ektelon, Killer Loop, Langert, Nitro, and Prince. Since 1995, They invested in distributing and catering business, in Euromercato and Finanziara Autogrill.
“ 21 Investimenti” is the name of a financial company that invests in various sectors : agrobusiness, dietetics , bathrooms and communication media...

In 2000, Toscani the photograph gets himself into a big controverse. His last campaign presented American people sentenced to death and it triggered lots of protestations, bringing on a boycott of the Sears roebuck chain and insinuations that prisoners were hazy and weren't told they were participating in an advert. Then Benetton decided to end his association with Toscani. A bit later, Benetton disapeared from the advertizing scene and also from the posh makes board. No one heard from Benetton where ever it would be good or bad.

It's in 2003, after 43 years of success , that Luciano gives the enterprise to Silvano Cassano.

Today Benetton is a big worldwide brand in the production clothes. She is present in 120 countries with her two marks United Color of Benetton and Sisley. They use internationalisation and diversification of collections for their business strategy but Benetton manage stations, airports,
cellphones , and the team of Formula 1 . Oliviero Toscani's creativity allowed the firm to be awarded all around the world , with the variety of pictures he takes. But the adventure drived the provocation away which were reactions of associations or public. From 2012, Luciano Benetton gave the direction of the group to his son Alessandro , who was the vice-president for 6 years.One Polemic nammed “Unhate” :

Benetton use political people for its advertising with politicians and religious figures and that created a polemic in Vatican. It's not the first time that the brand made shocking photos since 1990.
This firm is famous with its provocative advertisings and a particular campaign named « Unhate » .
United induce a big problem at the Vatican , this advertising gives messages . This campaign shows public people, famous in the world but they can’t be together. I chose one of the different advertising , it’s the Pape Benoit the 16th and an Egyptian Imam Ahmed El Tayeb by Oliviero Toscani their photograph.( photo montage) The campaign Unhate means that people who are represented love each other and they do not hate the other.

B)Exemple d'une publication très médiatisée ;

Le directeur de Charlie Hebdo a décidé de justifier la publication d'une nouvelle série de caricatures du prophète Mahomet pendant que la situation s'envenimait.

En effet ce matin 19 Septembre 2012, les kiosques ont vendus beaucoup plus d'exemplaires du journal Charlie Hebdo que d'habitude. Pour cause, une série de caricatures du prophète Mahomet dans un moment frappé par les conséquences de la diffusion d'un film anti-islam qui a causé des émeutes lors desquelles près de 30 personnes ont trouvé la mort. Depuis , des fourgons de CRS protègent le bâtiment de sept étages où le journal satirique Charlie Hebdo est installé.

Après toutes les réactions retrouvées sur Twitter et sur Facebook, ainsi que dans la presse en général, le directeur de l'hebdomadaire a décidé de justifier sa publication. Il fit donc une interview pour Europe 1 dans laquelle il a pointé le fait que les dessins à la base de la polémique "ne sont pas plus provocants que d'habitude". Il a aussi ajouté que le dernier numéro du journal "représente Mahomet, certaines fois, comme on le fait depuis toujours, depuis vingt ans maintenant"

Le directeur ayant exprimé son point de vue sur le scandale suscité par les caricatures. Il ajouta qu'il considérait que si on commence à se dire « On ne peut pas dessiner Mahomet, ensuite il ne faudra pas dessiner des musulmans tout court". Puis il poursuivi son discours ;

"Ensuite, il ne faudra pas dessiner quoi ? Des cochons, des chiens ? Ensuite il ne faudra pas dessiner des êtres humains ?"

Charb évoqua même la liberté d'expression avec ironie :

"Après, on vendra 16 pages blanches de Charlie Hebdo", avant de conclure : "si on commence à céder sur un détail, s'en est fini de la liberté d'expression.

Du coup, à la suite de vives réactions à ces publications, plusieurs questions furent posées, telles que ;

¤ Et vous, pensez-vous que la liberté d'expression est un recours facile pour défendre une publication ?

¤ Considérez-vous que l'attitude de ce journal a été maladroite?'

¤ Charlie Hebdo a-t-il eu raison de publier ses caricatures alors que des manifestations venaient d'enflammer plusieurs villes du Maghreb et du Proche-Orient, en réaction à la diffusion du film islamophobe "L'innocence des musulmans" ?

¤ L'hebdomadaire satirique a-t-il jeté de l'huile sur le feu ou dénoncé des pratiques insupportables et défendu vaillamment la liberté d'expression?

Les avis sont partagés. Voici quelques arguments des uns et des autres ;

¤ POUR

La plupart des défenseurs de Charlie Hebdo pensent que la défense de la liberté d'expression est inaliénable, quelles que soient les circonstances..

"Non, la presse ne peut pas tenir compte du contexte"

" La liberté peut être accompagnée d'irresponsabilité ", "chaque citoyen peut considérer que c'est de mauvais goût", admet le directeur de la rédaction de L'Express dans un édito vidéo, mais "il ne peut pas y avoir de limite à la liberté d'expression". "On ne peut pas tenir compte du contexte parce que c'est un syndrome munichois", plaide Christophe Barbier. "Il faut protéger les musulmans contre l'islamophobie", mais il faut aussi "protéger les musulmans contre leur ennemi no1, qui est aujourd'hui l'intégrisme au sein de leur religion. On voit les plus fondamentalistes s'en prendre à des lieux de culte, à des lieux saints de leur propre religion. On commence par exterminer les modérés de sa propre religion avant de déclencher la guerre contre autrui", avertit le Directeur de la rédaction de L'Express.

Christophe Barbier

"La meilleure façon de combattre les discours de haine, ce n'est pas de les interdire mais de les discuter"

"Notre droit à la liberté d'expression est très restrictif. Parmi ces restrictions, on peut citer les discours de haine. Or, la meilleure façon de les combattre, ce n'est pas de les interdire mais de les discuter, de les démasquer, de montrer leur faiblesse", justifie la juriste, interrogée par Libération. Elle regrette même qu'on interdise la manifestation "Touche pas à mon prophète".

Marcela Lacub

"Il n'existe pas de champ sacré où la religion, où tout autre domaine, serait inattaquable"

"La religion, comme toute institution, a besoin de la critique et de la caricature pour évoluer. Il n'existe pas de champ sacré où la religion, où tout autre domaine, serait inattaquable. Ce serait une régression pour l'ensemble des libertés publiques", estime le , député (PS) de l'Essonne, dans Le Parisien. Et d'observer qu'en tant qu'élu d'une circonscription populaire, "ce qui fait mal, c'est moins un film de série Z qui vient des États-Unis ou des caricatures que le chômage."

Malek Boutih

¤ OUI... MAIS

"Le vrai dérapage est l'emballement médiatique"

Le directeur d'Arrêt sur image accorde à la rédaction de Charlie Hebdo le droit de faire "ce qu'elle veut. Cela s'appelle la liberté de la presse. Pour lui, le vrai scandale, "c'est que David Pujadas y consacre l'ouverture du 20 heures. Quand le système médiatique en fait l'affaire nationale du jour, voilà où est la dérive."

Daniel Schneidermann

¤ CONTRE

Beaucoup des critiques reprochent au journal satyrique des relents racistes, sous prétexte de défense de la laïcité.

''Les caricatures vont trop loin''

"Les caricatures dépassent la représentation du prophète. Elles ont basculé dans la représentation de ceux qui sont considérés comme musulmans ", observe le politologue spécialiste du monde arabe, interrogé sur France-Inter.

Gilles Kepel

"La liberté d'expression peut blesser, salir, humilier"

"À quand l'inscription du droit au blasphème dans une Déclaration universelle des Droits de l'Homme, aux côtés sans doute du droit à l'expression de propos homophobes, négationnistes, racistes", demande le sociologue. "La liberté d'expression peut faire mal (...) humilier, salir." On en tient compte "quand il s'agit de protéger le droit à la dignité des femmes, des homosexuels ou des handicapés; on l'admet aussi (...) quand il s'agit de prohiber l'expression de propos négationnistes (...), pour protéger le droit à l'intimité de personnes qui peuvent être ravagées durablement par la propagation de rumeurs, fondées ou infondées, sur leur vie privée. Mais qu'importe quand il s'agit de populations que l'on méprise sourdement, ou dont on ignore superbement les croyances!"

Philippe Braud

"S'attaquer à l'islam en Occident relève d'un opportunisme douteux"

"Est-ce que la démarche critique des questions théologiques ou pratiques religieuses est d'ordre 'philosophique' ou est-elle plutôt d'essence raciale? interroge Ziad Majed, auteur du blog Vendredis arabes qui se demandait, au moment de la sortie du numéro spécial Charia hebdo en novembre dernier quelle était la part de racisme dans ces caricatures. "Comment doit-on interpréter une illustration pour le moins hideuse de Mahomet, d'abord exaspéré d'être 'aimé par des cons' et aujourd'hui, aux yeux exorbités promettant '100 coups de fouets à ceux qui ne meurent pas de rire' pour ne citer que celles-là", souligne le chercheur, enseignant à l'université américaine de Paris. "S'attaquer à l'islam en Occident relève d'un certain opportunisme douteux, car au final il est attendu que la ferveur du soutien à cet exercice facile rallie un public conséquent de tous bords."

Ziad Majed

"Les mêmes qui se mobilisent pour la liberté de la presse appellent à interdire les manifestations des islamistes''

"Paradoxalement, les mêmes qui se mobilisent pour la liberté de la presse et pour Charlie Hebdo appellent à interdire les manifestations des 'islamistes'. Rappelons que le petit rassemblement tenu devant l'ambassade des États-Unis a regroupé à peine deux cents personnes, pour la plupart de jeunes Français qui ont fini au poste", s'étonne l'auteur du blog Nouvelles d'Orient. Il s'interroge sur ceux qui "agitent le chiffon rouge de l'islamisme depuis des années à longueur de déclarations et de colonnes de journaux, mais qui n'expliquent pas comment les quelques millions de musulmans pourraient menacer la République, eux qui sont ostracisés, dont une fraction est reléguée dans de lointaines banlieues, qui sont en plus profondément divisés (socialement, politiquement et même religieusement)."

Alain Gresh

Au nom de la liberté d’expression, l’hebdomadaire sa décidé de publier le 19 septembre de nouvelles caricatures du prophète Mahomet. Des dessins «qui jettent de l’huile sur le feu», une semaine après la vague de violences qui a suivi la diffusion sur Internet d’une partie du film américain antimusulman ; L’innocence des musulmans. .L’affaire Charlie Hebdo a provoqué des réactions embarrassées et suscité à nouveau la polémique à travers le monde.

Comme les réactions furent violentes, le journal après avoir entendu de nombreuses fois qu'il devait s'assagir, décida de publier deux versions ; une version «irresponsable» (avec un homme préhistorique découvrant, littéralement, comment mettre de l’huile sur le feu), et une version «responsable» (avec une page blanche, tout simplement).Ce double numéro est donc la réponse choisie par l’hebdomadaire satirique, accusé d’avoir ignoré et alimenté la colère d’une partie du monde musulman avec ses dessins consacrés à l’affaire du vrai-faux film anti-islam.

Selon son directeur, le dessinateur Charb ;

« La version «responsable» correspond à «ce que souhaitent voir les gens» (qui accusaient l’hebdomadaire d’être allé trop loin). La version «irresponsable» serait, elle, «un Charlie Hebdo normal ».

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Différents cas ; avis partagés.

1) CHARLIE HEBDO, polémique et impressions.

A) Courte histoire de Charlie Hebdo ;

¤ Octobre 1960 ; Un journal se créé, nommé Hara-Kiri Mensuel « journal bête et méchant », il est fondé par deux collaborateurs qui se sont connus à travers leur travail au magazine Zéro ; Georges Bernier, alias le Professeur Choron, et François Cavanna. George B. est directeur de publicationdu journal et Cavanna, rédacteur en chef. A eux deux, ils rassemblent progressivement une équipe composée de Francis Blanche, Topor, Fred, Reiser, Wolinski, Gébé, Cabu.

¤ 1961 ;Interdit de publication. Puis la parution recommence.

¤ 1966 ; A nouveau interdit de publication, interdiction qui sera levée six mois plus tard mais certains collaborateurs quittent le journal tels Gébé, Cabu, Topor, Fred. Des nouveaux les remplacent ; Delfeil de Ton, Fournier, qui signe alors Jean Nayrien Nafoutre de Sayquonlat et Willem..

¤ 3 Février 1969 ; Changement de nom en Hara-Kiri Hebdo.

¤ 22 Février 1969 ; Apparition de Charlie Mensuel (BD pour adultes).

¤ 16 Novembre 1970 ; Interdiction de Hara-Kiri Hebdo. Renommé en l’hebdo Hara-Kiri, il fut officiellement censuré par Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur. Pour cause de pornographie (quatre minuscules «zizis repus» dessinés par Willem et Cabu) dans les numéros précédents. Scandale médiatique.

¤ 23 Novembre 1970 ; La censure fut contrée avec la création de Charlie Hebdo une semaine plus tard : avec la participation Cabu, Reiser, Willem, Cavanna, Choron, Desproges, Coluche, etc.

¤ 1971 ; Changement de rédacteur en chef, qui jusque là était Cavanna, Gébé prend le relais. jusqu’en 1985, date d’arrêt de la publication

¤ Janvier 1982 ; Problèmes de gestion et de finances à cause de trop peu d'abonné et pas assez de revenus publicitaires entraînant la fin de ''Charlie première génération'' avec 581 publications.

¤ 17 Janvier 1991 ; Cabu s’obstine à faire paraître un nouvel hebdo : La Grosse Bertha, avec Philippe Val comme rédacteur en chef, Riss, Gébé, Willem, F. Pagès, Charb, Luz, Tignous, Kamagurka, Oncle B., Pasquini…

¤ Juillet 1992 ; La Grosse Bertha est confronté à des problèmes avec la démission d'une partie de l'équipe (dont Cabu) à cause du licenciement de Philippe Val. Cavanna ainsi que Wolinski proposent à Cabu et Val de recréer Charlie Hebdo. Une semaine plus tard, après dix ans d’absence, Charlie Hebdo reparaît : avec Gébé pour directeur de la publication, Philippe Val, rédacteur en chef. Les autres sont aussi présents : Cavanna (fondateur), Cabu, Siné, Wolinski, Riss, Charb, Luz, Biard, Oncle B., Willem, Honoré, Tignous, Renaud…

¤ 1994 ; Riss immortalise le procès Trouvier depuis le box des accusés.

¤ 1995 ; Charlie Hebdo créé une pétition qui regroupera 173 704 signatures pour la dissolution du Front National.

¤ Novembre 1995 ; Charlie Hebdo s'installe à Toulon.

¤ 1996 ; Le jour où Mitterrand meurt les ventes de Charlie Hebdo explosent.
¤ 18 Décembre 1998 ;Charlie Hebdo veut faire valoir les droits d'un réseau de résistance de gauche.

¤ 1999 ; Charlie Hebdo dépeint la guerre du Kosovo.

¤ 2000 ; Pasquini meurt, à 47 ans, d’une crise cardiaque.

¤ Juillet 2002 ; Anniversaire des dix ans de Charlie Hebdo.

¤ 1 Février 2003 ; Wolinski ne rate pas une étape sur la Marche des femmes des quartiers contre les ghettos et pour l’égalité.

 ¤ 3 Mars 2004 ; Charlie Hebdo écrit sur l'entrée en vigueur de la loi sur les «signes religieux ostentatoires».

 ¤ 5 Avril 2004 ; Mort de Gébé.

¤ 29 Mai 2005 ; 55 % des Français rejettent le projet de Constitution européenne. Une partie de l’équipe de Charlie Hebdo est divisée sur le sujet.

¤ 8 Février 2006 ; Charlie Hebdo publie les caricatures danoises de Mahomet, dans un numéro spécial où l’on voit, en couverture, Mahomet désespéré d’être «débordé par les intégristes» soupirer «C’est dur d’être aimé par des cons». 400 000 exemplaires vendus, les médias assiègent Charlie. C’est le début de «l’affaire».

¤ 1 Mars 2006 ; Publication dans Charlie Hebdo du «Manifeste des douze»: «Ensemble contre le nouveau totalitarisme». Douze personnalités, dont Ayaan Hirsi Ali, Taslima Nasreen et Salman Rushdie, s’élèvent contre le fascisme religieux.

¤ 7 Février 2007 ; Début du procès contre Charlie Hebdo , au tribunal de grande instance de Paris, intenté par la Grande Mosquée de Paris, l’Union des organisations islamiques de France et la Ligue islamique mondiale, pour le numéro sur les caricatures de Mahomet. Pendant deux jours, les avocats de ces trois organisations vont tenter de prouver à la justice française que le journal est allé trop loin.

¤ 22 Mars 2007 ; Mission réussie pour Charlie Hebdo.

¤ 14 Octobre 2007 ; Charlie Hebdo et SOS Racisme remplissent le Zénith de Paris contre l’amendement Mariani, qui prône l’instauration de test ADN pour le regroupement familial.

¤ 10 Février 2008 ; Charlie Hebdo organise un meeting à l’École normale supérieure de Paris en soutien à Ayaan Hirsi Ali, pour exiger la protection de toutes les femmes menacées de mort dans le monde promise par Sarkozy.

2009 ;Charlie Hebdo fête son numéro 900 avec une nouvelle formule baptisée «Charlie 3»: une nouvelle équipe de direction remplace Philippe Val, parti à France Inter. Charb devient directeur de publication, Riss directeur de la rédaction avec Sylvie Coma pour adjointe.

Charlie 3ème génération sera la version sur internet.

3) La liberté d'expression à travers la

publicité ; histoire, droits et définition.

''La publicité est un média et comme tous les médias elle doit pouvoir exprimer ses idées quelque soit le message.''

Cependant, la liberté d'expression à travers la publicité est limitée .

L'objectif à travers la publicité n'est pas de faire parvenir des idées mais plutôt de faire vendre des produits. Du coup, la liberté d'expression dans la publicité est mise au service du commerce et de l'industrie. C'est une liberté reconnue mais qui possèdent des limites dans l’intérêt général.
La liberté d'expression convient à la publicité commerciale comme dans d'autres domaines ou l'on peut s'exprimer.

Cependant la publicité suggère la comparaison directe du public à l'image sans liberté réelle de choix du spectateur.

L'utilisation de ce procédé va entraîner une réflexion plus implicite afin d'éviter les abus. Tout de même on distingue des limites qui sont ;

• L'atteinte à l'ordre public,

• La violation de la vie privée,
  

• L'irrespect à la dignité ou l'insulte aux sentiments religieux.

Pour cas d'exemple ;

Une interdiction d'affichage d'une publicité de 400 m² sur l’échafaudage d'un immeuble de la Porte de Maillot à Paris pour cause d'une injure qui fut dénoncée par une association, crée en 2005, « Croyances et Libertés ». Cette affiche de la marque Marithé-François-Girbaud représentait une reproduction de la célèbre œuvre « La Cène » de Léonard de Vinci. Cette caricature montrait le dernier repas du Christ et ses apôtres remplacés par des mannequins qui portant des vêtements de la marque, avec un des partenaires représenté torse nu de dos (modèle masculin).

Cette représentation (ci-dessous) peu être choquante et outrageante à l'égard des catholiques selon l'association.

L'annonceur fut contraint de retirer son œuvre , mais la sanction appliquée fut la Première en France.
L'abus du message publicitaire peut amener l'annonceur en justice si son œuvre choque ou critique la religion.
Le tribunal de Grande Instance puis la Cour d'Appel de Paris ont donnés raison à cette demande, la publicité a été qualifiée de « acte d'intrusion agressive et gratuite dans l'intimité des croyances intimes de ceux qui circulent librement sur la voie publique (…) et se voient nécessairement et brutalement confrontée à une manifestation publicitaire » . Les juges ont donc décidés que cette photographie établissait une injure aux sentiments et à la foi des catholiques par rapport à la loi du 29 juillet 1881.

On retient de cette affaire que la liberté d'expression en sort plus forte : il n'y a pas eu d’attaque personnelle et d'injures directes , et sans injures il n'y a pas de bouleversement pertinemment illicite donc pas de prohibition.

Les Hauts Magistrats auraient pu désigner cette photographie de blasphématoire (parole qui outrage la divinité) mais ce n'est plus le cas maintenant vu que ce délit n'existe plus donc il n'y a plus d'erreur. Il y a peu de chance que l'annonceur triomphant, communique de nouveau son projet. Mais tout de même elle a été diffusée et commentée quelques instants, elle est maintenant interdite à cause de ceux qui se sont mobilisés pour qu'elle ne soit plus présentable.

La publicité se trouve partout mais elle est régulée par l'ARPP pour valider ou non la campagne par rapport à son expression publicitaire. Cependant, la publicités pose un réel problème à la société non pas à cause de son contenu mais par l'emplacement et le format de celles-ci. On ne peut éviter les grands panneaux publicitaires et avec cette ampleur nous sommes obligés de recevoir leur message.

L'abondance de l'information dans notre société est quelque chose d'incroyable et c'est pour cela qu'il nous arrive de réécouter souvent les mêmes informations à longueur de journée que nous avons du mal à oublier.

La question qui se pose donc est ;comment pourrait-on assurer la liberté d'expressions aux créateurs de publicité et celle de ses lecteurs ?

Il y a une solution envisageable c'est la réduction du format d' annonces publicitaires qui les rendraient moins visibles et ne seraient donc plus obligatoirement dans le champ de vision de tout le monde. Bien sur, ceci ne plaît pas aux commerciaux qui cherchent à atteindre le plus grand nombre.

2)La liberté d'expression à travers

la presse ; histoire, droits et exemples.

A ) La liberté de la presse, une longue conquête ;

Dès l'apparition du journalisme, celui-ci suscitait la méfiance du pouvoir qui s'employa à contrôler les parutions d'articles. La liberté de la presse s'est acquérit seulement après de longues luttes.

Parce qu'il véhicule des informations ainsi que des idées, le journal s'il est libre peu avoir un côté explosif car il contribue à la formation ou à l'affirmation d'opinions particulières ou collectives. Plus le pouvoir est autoritaire, plus ses détenteurs s'appliquent à neutraliser les écrits qui pourraient saper leur crédibilité, à inciter les gouvernés à la contestation, voir les mener à la révolte.

Du coup, lorsque l'imprimerie apparut, l’État s'employa à réprimer tout articles non conforme à la pensée officielle. Il était évident que le monopole de l'information détenu depuis des millénaires par les puissant de ce monde ; rois, princes, empereurs, dictateurs, généraux, chefs religieux, etc. ne devait pas être remis en cause.

Loi

Après la révolution française de 1789, les révolutionnaires détrônent la monarchie et son pouvoir de droit divin pour imposer celui du peuple et de la démocratie. Ils savent qu'il n'existe pas la liberté sans la liberté d'expression. L'une de leurs premières décisions fut d'affirmer leurs pensées avec l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen qui se vu adopté le 24 août 1789. Cependant la plaine jouissance de cette liberté ne sera qu’éphémère. En effet, elle disparaîtra avec la Terreur puis avec l'arrivée de Napoléon Bonaparte au pouvoir. Après la Restauration,les différents régimes politiques qui se sont succédés s'employèrent à contrôler et censurer les journaux. Entre 1815 et 1848, quelques 18 lois et ordonnances générales furent rédigées sur le sujet. L'instauration définitive de la République en 1871 va donc aider la liberté d’expression à se concrétiser avec la loi du 29 juillet 1881. Cette loi votée sous la III^e République définit les libertés et responsabilités de la presse française, imposant des règles à toute publication. Elle est considérée comme le texte juridique fondateur de la liberté de la presse et d'expression en France. Elle est aussi le texte qui limite et incrimine certains comportements spécifiques à la presse (appelés «délits de presse»). Outre ces textes, le journalisme est tenu par une série de lois visant à protéger la vie privée, la dignité, l'image des personnes (qui peuvent refuser de la voir publiée ou diffusée) ou encore les mineurs. Des dispositions prisent plus récemment, visent à interdire des prises de positions sur l'Holocauste ou le fait de proférer des propos racistes.

Infractions à caractère raciste ;

Le 30 juillet 1981, la parution d'une loi tendant à réprimer certains actes inspirés par le racisme et la xénophobie énumère un certain nombre d’infractions liées au racisme : par exemple, l’incitation à la haine raciale et à la discrimination, la discrimination commise par des fonctionnaires…
Pour lutter contre les auteurs des délits de presse, l’article 150 de la Constitution a été modifié le 7 mai 1999. Dorénavant, les délits de presse à caractère raciste relèvent de la compétence des tribunaux correctionnels et non plus de la Cour d’assises.

 2) L'État n'est pas le seul ennemi à liberté de la presse.

L'État est dans de nombreux pays le principal obstacle à la liberté de la presse. Dans certains cas, il serait même complice d'organisations clandestines, milices ou polices parralèlles, qu'il manipule pour opprimer voir élimner physiquemment les gêneurs. Mais, il n'est pas le seul. Médias et journalistes ont énormement d'ennemis à cause du pouvoir qu'ils ont de diffusion d'informations. Or certains sujets peuvent être plus sensibles que d'autres à traiter: dans un monde où se multiplient les foyers de tension, les affrontements politiques, religieux ou éthniques, les activités illicites et autres agissements criminels. Parce qu'ils jouent un rôle important dans la formation d'opinions publiques et lorsqu'ils défendent des valeurs démocratique ; les journalistes constituent une cible priviligiée pour certains partis politiques et ceux qui développent des projets totalitaires. C'est ainsi qu'en Algérie, entre 1993 et 1996, plusieurs dizaines de journalistes tombèrent sous les balles ou les couteaux de groupes islamistes armés.

Chiffres en vrac ;

2% films/livres interdits par l’État.

25% des médias interdits par l’État .

14% des locaux dédiés aux médias fermés par l’État.

Les motifs des assassins ne sont pas toujours aussi ambitieux. Ils menacent,agressent ou tuent simplement pour protéger des activités illicites. En Colombie, ainsi qu'en Russie, au Canada, au Japon et en Irlande, des journalistes furent ciblés en enquêtant sur le crime organisé. Des intimidations jusqu'aux attentats peuvent être aussi commandités par des entreprises, multinationales, organisations économiques ou syndicales, personnes influentes qui auraient à perdre par la diffusion d'informations compromettantes qui pourrait ternir leurs images voir les inculper d'utilisation de procédés illégaux.

Voici un graphique avec quelques chiffres montrants l'impact qu'y peut exister lorque les jounalistes prônent la liberté de la presse ;

Pour en revenir à l’emprise de l’État sur les journalistes, on sait bien que dans certains cas, elle est visible même connue. Elle s’exerce ouvertement quand les responsables de l’audiovisuel public sont nominés par des partis politiques. Ces derniers s’abritent derrière le Conseil supérieur de l’audiovisuel; cet organisme vise à placer des journalistes sous surveillance et leur impose une loi stricte sur le secret des sources.

Cette emprise s’exerce aussi manifestement quand les médias sont dépendants de propriétaires privés qui tentent d’en faire des leviers d’influence politique et la source de profits.

Même s'il y a des censures manifestes et des pressions contraignantes qui peuvent s’exercer sur des journalistes plus ou moins isolés. Et s’il existe bel et bien des formes de contrainte des journalistes, soumis à l’intervention directe de leur hiérarchie, aux injonctions des propriétaires et aux interventions des responsables politiques : la plupart d’entre eux, dans nombre d’entreprises médiatiques, ne sont pas directement manipulés. Personne ne leur tient les mains, quand leurs doigts s’agitent sur le clavier de leur ordinateur, ou ne leur susurre à l’oreille ce qu’ils doivent dire, du moins dans les reportages. Mais cette relative indépendance individuelle est souvent illusoire, car même s'il ne sont pas toujours censurés, les journalistes d'eux-mêmes s'interdisent de rédiger sur certains sujets dit '' tabous''.

2

Liberté d'expression

1)Le concept de liberté d'expression.

La liberté d'expression est un des droits fondamentaux de l'Homme, dans tous les pays libres autour du globe. C'est par ce droit que les citoyens peuvent penser ce qu'ils souhaitent, et ont la possibilité d'exprimer leur opinions sur les sujets, personnes qui les entourent, sans crainte de représailles. Ce droit inviolable est inscrit dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948, art 19 :

"Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit."

La liberté d'expression englobe plusieurs domaines : la liberté d'association, de réunion et de manifestation, mais également la liberté de la presse, dont nous parlons plus bas. Cette dernière liberté fait l'objet de plusieurs articles dans la Constitution, ainsi que dans la déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789. Selon ces articles, la presse a le droit, en tout temps d'exprimer librement ses opinions, et de diffuser l'information de toutes matières sans crainte d'être censuré.

Art. 19 : “La liberté des cultes, celle de leur exercice public, ainsi que la liberté de manifester ses opinions en toute matière, sont garanties, sauf la répression des délits commis à l'occasion de l'usage de ces libertés”
art 21 : “La presse est libre; la censure ne pourra jamais être établie''

Mais bien sur, des limites existent. La plus importante d'entre elles étant le dernier thème qu'englobe ce droit de liberté d'expression : le respect d'autrui.

Ce droit ne tolère pas l'incitation à la haine raciale, religieuse ou envers la Nation, ni l'appel à la violence, la diffamation, la calomnie, l'atteinte à la propriété intellectuelle, au secret professionnel, etc... Nous avons donc le droit de nous exprimer sur tout les sujets, d'exprimer notre opinion, de diffuser des informations, tant que cela ne va pas à l'encontre du respect d 'autrui.

Nous pouvons comparer notre système avec celui des pays anglo-saxons par exemple. Pour les anglo-saxons, la presse est un ''business'', et n'est donc pas fiable au niveau de la liberté d'expression et de l'objectivité des informations (corruption de la presse etc...). Les Britanniques accordent donc plus d'importance et de crédit à l'avis général, privilégie l’individu. (Le protestantisme par exemple prône la libre interprétation des textes saints au XVIème siècle)

Ce concept de liberté entraîne donc une question fondamentale :

Quelles sont les limites de la liberté d'expression dans la presse écrite et la publicité ?

2) Histoire de la publicité.

• Le création de la publicité remonte à l'Antiquité. Les premiers supports étaient la fresque ou plus généralement des vases. Son but était d'annoncer des combats de gladiateurs et de venter la richesse et l'opulence des différents hommes politiques.

• Puis au Moyen-Âge, ce sont les crieurs et les enseignes qui étaient les moyens de transmission de l'information pour la population. Les enseignes sculptées dans la pierre et le bois envahissaient l'espace urbain. Les crieurs passaient de rue en rue annonçant dans les carrefours ou les grandes rues leurs messages.

• La Révolution industrielle ainsi que l'apparition au XV ème siècle de l'imprimerie ont permit l'accès au grand public de la publicité imprimée directement sur feuille. Ce qui eut pour cause de baisser considérablement les coûts engendrés par la production et de la rendre accessible à un plus grand nombre.

• Ce fut à partir de 1660, que l'on put voir dans les journaux de la publicité. Le premier qui publia un exemplaire comprenant une page de publicité était londonien ; La London Gazette.

• La Révolution de 1789 provoqua une explosion dans le domaine de la publicité avec l'apparition du marketing politique et la multiplication des affiches. On en distingue à l'époque deux sortes : les affiches officielles qui viennent des presses de l'imprimerie royale et les affiches imprimées avec des techniques utilisant un papier peint.

• De 1806 à 1807 , débuta la création d'un véritable lien entre la presse et la publicité.

  Celle-ci fut marquée en France, le 16 Juin 1836, avec le début officiel de la publicité dans les médias.

• En 1836, Émile de Girardin lance un nouveau journal intitulé La Presse. Ses frais d'édition étaient couverts partiellement par la publicité qui affluait vers les journaux. Ce fut la première fois qu'un journal utilisait la publicité pour couvrir ses frais.

• Puis, en 1891 la publicité fut à nouveau utilisée comme son but premier ; l'annonce d’événement. Les premières affiches à cette effigie furent dessinées par Henri de Toulouse Lautrec.

Henri de Toulouse Lautrec

Issu du sud-ouest de la France, descendant d'une famille d'aristocrates, il subit très tôt deux fractures graves aux jambes qui le condamne et stoppe sa croissance corporelle. Il pratiqua donc le dessin et fut intéressé par la compagnie de classes marginales . Il avait pour habitude de fréquenter les maisons closes et les cabarets de Montmartre ; grâce à ses portraits peints de prostituées et de danseuses, il devint un personnage célèbre .

En 1981, il réalise une affiche du Moulin rouge en ridiculisant La Goulue, une vedette de music-hall. C'est lui qui va développer la lithographie avec ses lettres de noblesse. En 1899, il est hospitalisé suite à deux crises causées par son abus d'alcool journalier. Il arrive à sortir grâce à la création d’œuvres sur le cirque qu'il fut lors de son hospitalisation. En 1900, il enrichît les « Histoires Naturelles» de Jules Renard qui faisait partie du jury de la section affiche de l'Exposition Universelle. Il mourut à 37 ans suite à sa maladie et l'épuisement qu'il avait accumulé.

La Goulue, Moulin Rouge

par Henri de Toulouse Lautrec 1891.Lithographie.

Taille réelle 191x117

 La publicité

formée par

différentes

étapes ;

Les années glorieuses de la publicité :

En 1922, la radio naît officiellement avec « Le Poste de la Tour Eiffel ». Les premières annonces publicitaires seront diffusés seulement à partir de 1925. La publicité sur les ondes est de deux formes :

- une forme longue avec des concerts publicitaires

 -une forme courte avec une durée de trente secondes et de quarante mots ce qui correspond à la capacité d'attention des auditeurs et aux budgets.

L'influence des publicités américaines :

Dans les années 1930, la publicité américaine, plus technique entre en conflit avec la publicité française qui elle se spécialise dans l'art. Avec le soutien américain, l'accroissement industriel s'accentue. Des produits inédits naissent , un style graphique et iconographie parviennent sur le marché , acteurs de nouvelles influences dont la plus marquante est la pin-up.

Les publicités montrant le mode de vie américain attirent les consommateurs car elles leurs procurent le rêve d'une vie meilleure avec plus de biens matérielles. Celles qui se révélèrent les plus vendeuses furent pour les lessives , les sodas, les films et les cigarettes.

La publicité et le tourisme :

L'apparition des premiers congés payés en 1936 avec le succès du front Populaire développe le tourisme français qui devient alors un point fort économique. Cela apporte un domaine supplémentaire à la publicité concernant les affiches pour les vacances et les loisirs , et plus spécifiquement pour les sports d'hiver. L'affiche pour le tourisme instaure une catégorie particulière qui ne se soumet pas au mêmes réglementations que l'affiche commerciale. Elle a pour but de présenter un voyage et d'inviter le consommateur à découvrir, rêver et voir la nature.

 La publicité à la télévision :

Au début de l'an 1968, la diffusion de publicité de marque a lieu sur la première chaîne de télévision. Avec les débuts de ce nouveau moyen de transmission des publicités, il y a des changements brutaux des budgets publicitaires au préjudice de la presse. Pourtant, certains secteurs restent provisoirement prohibés à la publicité comme la lingerie, les carburants , la margarine,les disques ,la distribution, et l'édition. La publicité de marque en 1968 ne doit pas excéder les 2 minutes par jour alors qu'en 1969 elle obtient les 4 minutes de diffusion qui équivaut à 8 spots par jour pour atteindre les 12 minutes en 1971.

 La photo :

Avec ses succès a travers la peinture , la publicité s'étend aussi de la photographie qui se distingue en trois catégories :

• la photographie documentaire qui présente simplement le produit, les prises de vue viennent appuyer une démarche promotionnelle et de marketing.

• La photographie au service de l'idée : exemple Woolmark qui est un label de laine avec un logo formé de moutons.

• Puis la photographie artistique qui elle est réservé aux photographes professionnels.

   

Le shockvertising :

Le ''shockvertising'' est une stratégie de communication qui vise a provoqué un choc visuel chez le lecteur et attiré son attention mais aussi une certaine mémorisation d'un message pour obtenir une réaction. Il y a même des texte de loi mentionnant le shockvertising:

« Doit être considéré comme shockvertising toute publicité qui indépendamment du média employé, utilise des thèmes sans aucune relation objective avec le produit ou la compagnie et capable d’entraîner des réactions violentes de la part des consommateurs dans le but d'améliorer la notoriété de la compagnie.»

La stratégie utilisée est d'appliquer un concept émotionnel fort pour que le consommateur retient plus facilement le produit. Il existe aussi dans ce genre des campagnes publicitaires réalisées par le gouvernement ce sont des publicités de prévention ( accident de la route,alcool, drogues...)

La publicité est le symbole de la société de consommation .Elle est parfois qualifiée d'inutile , de foncièrement mensongère mais aussi créatrice de besoin inutile. Mais d'autres pensent que c'est un bien fondamental car elle apporte un coup de pouce économique.

Elle est très coûteuse , dépense globale estimée a 21.3 Milliards d'Euros mais permet une adhésion plus simple entre offre et demande .

En 1990, le secteur publicitaire représente 0.76 % du PIB de France et créa 50 000 emplois. Elle est l'un des plus importants acteurs du marché. Les médias ont besoin de publicité pour exposer leurs idées, notamment ceux de la presse écrite . Puis avec l'officialisation de la presse, on compte 44 % d'affiches-annonces dans les journaux. A partir de 1880, l'affiche connaît un immense enthousiasme. Les collectionneurs se consacrent aux affiches désormais les expositions, les revues, et les ouvrages les intéressent. C'est à cette époque là que les humoristes vont créer plusieurs personnages inspirés de dandys militaires et écoliers cuisinières et nourrices vont apparaître dans les affiches publicitaires.